Viticulteurs, vignes et « vin de Cagnes »

Si au début du XVème siècle, l’économie cagnoise tournait autour du chanvre et de l’huile, le vin avait aussi une grande importance. Dès 1786, le village de Cagnes est entouré de côteaux couverts de vignes. Elles couraient partout autrefois les vignes ! dans les quartiers des Collettes, Cros-de-Cagnes, Haut-de-Cagnes, l’Hubac, Logis, Vallières, Villette. Au bord des planches des potagers, sur les treilles des jardins et des cabanons avec leurs grappes de chasselas, de framboises mauves ou de rolles blancs. Elles se déployaient en rangées sur des terres qu’on avait dû d’abord retourner à la pioche jusqu’à un mètre de profondeur, tenues par des échalas d’acacia, d’olivier ou, mieux encore, de sumac car ces bois ne pourrissaient pas.

Au XVIIIe siècle, les viticulteurs cagnois avaient pour habitude d’exporter le « vin de Cagnes » vers Nice.

A l’époque, ce vin était indispensable pour le travailleur car il était considéré comme une boisson énergétique (sans taurine évidemment).

Le vin servait aussi de contrepartie financière : en mai 1808, la journée d’homme était payée 1,50 Fr et l’on donnait un litre et demi de vin.
Au milieu du XIXe siècle, la surface des parcelles viticoles est plus importante que celle occupée par la culture des oliviers.

Tandis que de nombreuses vignes en tonnelles poussaient au Haut-de-Cagnes, les vignes de la partie la plus basse de la rue des Combes donnaient un vin agréable.

Au quartier des Vallières les vignes produisaient un vin clair, chaleureux mais néanmoins un peu capiteux « la clairette ». Cette variété prospérait dans les terres blanches de la colline.