Cagnes, ville et vallons fleuris

Comme nous avons pu le découvrir lors d’un précédent article consacré aux œillets, l’horticulture tenait une place importante dans le paysage agricole cagnois. De nombreuses variétés de cultures de fleurs se sont succédées notamment au Cros-de-Cagnes, dans le vallon des Vaux, le Val fleuri, la Villette , etc … Anémones, giroflées, mimosas, œillets, roses, tulipes, violettes, … fleurissaient sur les coteaux accidentés de notre commune.

Dès le XIXe siècle, on retrouve des anecdotes concernant le commerce de la fleur.

« J’y relève le nom de Joseph CURTI né à Nice en 1864, horticulteur-fleuriste et précurseur des établissements d’exportation, son père fondateur de la maison avait offert un bouquet des premières roses cultivées dans ce pays à l’illustre niçois le Maréchal MASSENA en 1804, au retour d’une de ses victorieuses campagnes ». BM043 de décembre 1979 : De la beauté des noms J.D. CLERGUE.

Dès le début du XXe siècle, les établissements horticoles se multiplient. Certains horticulteurs tel Maisonnat ouvrent également des magasins de vente et d’exposition en ville.

On chercha à allonger la saison et, dès 1911, la Ligue Horticole et Florale du Sud-est réclama des trains frigorifiques pour les fleurs. BM067 du 8 septembre 1987 : la culture et le commerce de la fleur fraiche.

Au cours de l’été 1937, un marché aux fleurs sera créé à Cagnes à la Cité marchande ; malheureusement cette initiative ne dura que quelques semaines.

Si Cagnes connaissait depuis fort longtemps de nombreuses et belles fêtes des fleurs dont les chars étaient tirés par des ânes ou chevaux du pays, elles prirent fin avec la guerre.

En 1947, renouant avec les traditions, la première bataille des fleurs de l’après-guerre fut organisée par « l’Harmonie Municipale de Cagnes », le 4 mai.  BM069 d’avril 1988_011 : la bataille de fleurs du 4 mai 1947.

Au début des années 1980, le département des Alpes-Maritimes demeure, grâce à son climat ensoleillé, le premier département de France du point de vue de l’importance des productions de fleurs coupées.

867 hectares sont encore consacrés, contre 1 740 hectares en 1956, à la production des fleurs coupées et du feuillage. A cette époque, Cagnes-sur-Mer est le territoire qui a le plus d’horticulteurs (220) du département.

L’agriculture cagnoise est une activité économique importante pour la commune avec ses 330 exploitations agricoles. 65 % des exploitants agricoles de Cagnes-sur-Mer font les fleurs-coupées avec 220 exploitations ; l’œillet étant la locomotive de cette production, une fête lui est d’ailleurs consacrée.

Œillets, mimosa, roses, fleurettes, plantes en pots représentent 100 hectares de cultures intensives. A noter aussi, les pépinières avec 5 exploitations dont l’activité est tournée vers les jardins d’agrément.