Le quartier du Cros a connu une longue période où le bord de mer était une autoroute urbaine et durant laquelle de nombreuses maisons typiques ont été détruites au profit de grands programmes immobiliers anarchiques sans que personne ne s’en émeuve !
La Commune a requalifié en 2005 le bord de mer. Elle a souhaité protéger le quartier du Cros en l’inscrivant dès 2011 et classer les « Villas Fleuries » en tant qu’élément remarquable du patrimoine cagnois.
La Municipalité a aussi décidé de faire un cahier de prescriptions architecturales pour déterminer les caractéristiques des Villas Fleuries dont tout le monde trouvait qu’elles étaient belles. Ce cahier, financé par la commune, définissant les modalités de mise en œuvre d’une restauration respectueuse du site, a été réalisé en 2016 par un architecte du patrimoine et mis en application par la commune pour la villa St Vincent.
Il a ensuite été intégré dans le PLU métropolitain de 2019 pour renforcer encore la protection des « Villas Fleuries ».
La ville possédait dans l’allée des Villas Fleuries une villa qu’elle a entièrement restaurée dans l’esprit du lieu selon les prescriptions avant de la mettre en vente.
Cette démarche vertueuse n’est pas toujours partagée car dans cette allée certaines villas ont été détériorées par l’ajout de véranda ou autres transformations non respectueuses du patrimoine.
Nous invitons donc les propriétaires concernés à défendre le patrimoine crossois en faisant disparaître les ajouts malheureux.
2011 – Protection du village du cros-de-cagnes : création d’un secteur protégé au plu « village de pêcheurs » (idem quartier de la pinède)
2011 – Classement des « villas fleuries » élément remarquable du patrimoine cagnois
2016 – Recherche historique et reconstitution des plans de l’architecture d’origine des villas fleuries
2016 – Réhabilitation par la municipalité de la « villa Saint-Vincent » pour lui redonner son caractère d’origine
2018 – Préemption de la friche industrielle dégradée et insalubre « terrain mougel »
2022 – Projet de requalification de l’ilot « cœur du Cros »
Afin d’éviter toute spéculation et ne pas dénaturer le Cros-de-Cagnes, la Commune s’est rendue propriétaire de parcelles et de lots de copropriété pour proposer sur ces emprises, en partenariat avec la société ERILIA, un programme de requalification de grande qualité urbanistique.
Cette opération transforme l’ancienne friche urbaine qui servait de parking aux riverains en lieu de vie et d’habitation pour les Crossois, en harmonie avec celui des « Villas Fleuries » et l’esprit de village du Cros.
Le programme comporte 22 logements sociaux, 7 réhabilités, 15 logements neufs dont 9 villas accessibles uniquement par l’avenue de Nice.
Le projet architectural et paysager des nouvelles villas reprend volontairement le vocabulaire des « Villas Fleuries », ceux de l’architecture traditionnelle crossoise de la petite maison de pêcheur et son jardinet avec treille ou pergola, en miroir des villas existantes.
Dans le cadre des concertations, les co-propriétaires de l’allée des « Villas Fleuries », l’association des « Amis du Cros-de-Cagnes » et le collectif de « La Casa du Cros » ont donné, dans le courrier reçu en mairie le 11 octobre 2022, leur accord sur l’un des objectifs principaux de cette opération : « le collectif et les copropriétaires précisent qu’ils ne s’opposeront pas à ce projet de logements sociaux du moment où la réalisation et les travaux envisagés n’apporteront aucun impact négatif pour la vie des riverains et la spécificité de cette allée ».
Le choix a été fait de réaliser des villas en miroir d’une grande qualité architecturale. Qualité reconnue par le Conseil municipal réuni le 06 octobre 2023. Ce dernier a autorisé la société ERILIA à déposer un permis de construire. Trois élus d’opposition sur huit ont voté
« pour », ou se sont abstenus, en raison de la qualité architecturale du projet. L’Architecte des Bâtiments de France a conforté ce parti-pris en émettant un avis favorable sur ce projet « Cœur du Cros ».
Si la ville ne s’en était pas portée acquéreur et n’avait pas eu un projet d’ensemble respectueux du site, n’importe quel promoteur aurait pu acheter les parcelles et utiliser la totalité des droits à bâtir comme cela était prévu au PLUm soit près du double de ce que prévoit la Commune !