Accueil › Le logement
La ville de Cagnes-sur-Mer souhaite une révision de la loi SRU, non adaptée aux réalités du terrain, qui ne correspond pas à la demande réelle et qui, en l’état actuel, obligerait la ville à réaliser 4280 logements d’ici 2025… !
Cependant, l’amélioration constante des conditions de vie des Cagnois est une priorité et ce, tout particulièrement depuis la crise sanitaire liée à la Covid-19 et ses conséquences économiques.
Plus de 1 000 familles cagnoises sont en attente de logement social et plus de 70 % de la population est éligible à ce type de logement.
Il est bien évident que l’accès au logement social est la meilleure aide en matière de pouvoir d’achat qui peut être apportée à nos concitoyens les plus modestes. Cela équivaut, par exemple, pour un 3 pièces à une économie de l’ordre de 6 000 € par an.
Il s’agit avant tout d’une politique solidaire et cela d’autant plus que la Fondation Abbé Pierre indique dans son rapport de novembre 2020 que, malgré tous les efforts réalisés par la commune de Cagnes-sur-Mer (près de 2/3 de logements sociaux construits depuis 1995 dans le cadre d’un aménagement urbain équilibré), celle-ci fait partie des trois communes de 50 000 habitants à avoir les plus faibles taux de logements sociaux.
La commune va donc poursuivre son effort financier pour répondre aux besoins des familles cagnoises sur liste d’attente pour l’obtention d’un logement social.
Cette politique a par ailleurs pour bénéfice d’éviter à la ville d’être carencée et de subir la triple peine :
– faire payer une amende considérable aux contribuables
– puis perdre la main sur les constructions revenant en direct au Préfet
– et en plus perdre l’attribution des logements sociaux des 20 % du contingent ville (reprise par le Préfet)
Pour rappel, de nombreuses communes des Alpes-Maritimes n’ont pas suffisamment construit entre 2017 et 2019 et ont vu leur amende majorée de 10 à 200 %. Elles ont dû, pour certaines, augmenter leurs impôts pour faire face à cette dépense tout en devant réaliser, malgré tous les logements.
Les grands axes concernant la politique du logement
Cette contrainte de construction imposée par l’Etat s’accompagne à Cagnes-sur-Mer d’une forte exigence dans le domaine de la qualité, de l’intégration urbaine et de l’agréabilité de vie :
– 58 ha d’espaces naturels sur la commune
– progression des espaces verts protégés et diminution continuelle des droits à bâtir
– création de parcs naturels urbains
– reconquête des terres agricoles
Tout cela nécessite de construire la ville sur la ville avec l’infrastructure de transport collectif correspondant (Pôle d’Echanges Multimodal et Tram ligne 4).
Le nouveau projet d’écoquartier Canebiers/Villette va témoigner de cette exigence environnementale avec
L’équipement culturel structurant et les commerces complémentaires du centre-ville favoriseront la création d’un cœur de ville fort et attractif.
Les futurs habitants de ce quartier, bénéficiaires de nouveaux îlots de fraîcheur en cœur de ville, seront des clients potentiels des commerces du centre-ville et permettront aussi de maintenir les effectifs dans nos écoles, alors que de nombreuses classes ferment dans le département.
Ce nouveau dispositif permet à des ménages de devenir propriétaires de leur résidence principale dans des zones tendues où le prix de l’immobilier est élevé comme à Cagnes-sur-Mer
Projets en cours
– ancien site EDF – angle Rte de France/Av de la Colle – porté par l’EPF PACA
– ancienne menuiserie Paolino – Rue Anatole France/Brigadier Claverie
– en partie Grands Plans
En faveur des jeunes
– Réalisation d’une résidence étudiante aux Grands Plans 175 logements
– Réalisation de la Maison des Compagnons du Devoir avenue de Grasse – 88 jeunes pourront être accueillis dans cette nouvelle maison qui double ses effectifs.
– Projet Villette – Résidence Etudiante de 24 logements
En faveur des personnes âgées
– Extension prévue du foyer-logement La Fraternelle
– Projet Villette – Résidence Séniors de 110 logements
– Réhabilitation des logements anciens en les transformant en logements pour actifs, comme cela a été fait rue Bérenger pour les immeubles Le Rigaudon et les Cordelles (21 logements).
– Opération prévue chemin des petits plans – réhabilitation de 24 logements qui appartenaient à l’Association de Formation et d’Action Sociale des Ecuries (AFASEC)
– Préemption Maurin allée des Villas Fleuries – Opération de qualité avec un architecte renommé pour un paysage intégré dans le site à la place d’un hôtel désaffecté, verrue dans le quartier.
Cette piste est étudiée avec la Métropole, cependant le niveau de la vacance à Cagnes-sur-Mer est faible, à 5,8 %, alors qu’il est de 8 % au niveau départemental et de 12 % sur la Métropole (14 % à Nice)
Il est communément admis que le taux de vacance raisonnable se situe autour de 6 à 7 %, seuil permettant la fluidité du parcours résidentiel et l’entretien du parc de logements et Cagnes-sur-Mer est déjà en dessous de ce seuil.
Cagnes-sur-Mer est une ville récente qui n’a pas de centre ancien dégradé, comme cela peut exister dans d’autres communes du département.
Le traitement de la vacance, régulièrement évoqué par certains comme solution à créer du logement, est une niche intéressante car elle participe à la requalification d’un patrimoine dégradé mais elle n’est pas à la hauteur des enjeux et ne peut pas apporter la réponse escomptée à Cagnes-sur-Mer.
La loi SRU impose aux collectivités de disposer sur leur territoire de 25% de logements sociaux.
Mais, les obligations liées à cette loi, ne correspondent pas aux besoins réels de logements sociaux sur la commune. De plus, la loi SRU ne prend pas en compte la topologie atypique de notre territoire entre mer et montagne et de ses possibilités limitées de construction.
Or, le refus de se conformer à cette loi peut entrainer des sanctions pour la collectivité.
La commune de Cagnes-sur-Mer a donc mené depuis de nombreuses années une politique active en faveur du logement pour loger les Cagnois et éviter parallèlement autant que possible les sanctions liées à la loi SRU.
La réelle production de logements sociaux fait que Cagnes-sur-Mer n’est pas une ville carencée contrairement à d’autres collectivités des Alpes-Maritimes.
Elle réalise des efforts financiers importants en accordant des subventions foncières ou en garantissant les emprunts des bailleurs sociaux dans la réalisation de leurs projets. Ce qui lui a évité la plupart du temps, à la différence de nombreuses autres communes, de ne pas être sanctionnée.
Malheureusement, la crise sanitaire du Covid ayant ralenti voire paralyser la production de logements, la commune n’a pu accompagner les bailleurs sociaux du fait de la mise à l’arrêt de leurs activités. Ainsi, les bailleurs sociaux n’ont pas sollicité l’aide de la commune du fait de la mise à l’arrêt de leurs activités.
Notre soutien financier étant moins important du fait de cette année particulière avec la covid, la ville de Cagnes-sur-Mer est donc être assujettie à une pénalité d’environ 550 000 €.
pour rappel : Nice-Matin nous qualifiait de « bon élève » dans son édition du 11 mars 2021 pour notre production de logements.
Dans tous les cas, Cagnes poursuivra sa politique solidaire pour répondre aux besoins des familles cagnoises et leur offrir un cadre harmonieux dans une ville nature, tout en refusant d’augmenter les impôts pour une loi idéologique
Par cette politique sociale, la ville s’attache ainsi à répondre aux Cagnois qui sont en attente d’un logement digne et qui sont aujourd’hui impactés par la crise économique liée à la Covid-19. Elle favorise également le commerce de proximité du centre-ville dépendant du flux clients et sauvegarde les effectifs de ses écoles, quand d’autres communes subissent des fermetures de classes comme on le constate actuellement.